Aucune autre ville du Sud ne marie aussi bien la sophistication européenne à l'ardeur latine que la capitale tentaculaire de l'Argentine, fascinant creuset de politique, d'histoire et de culture. Face à son architecture néogothique, néobaroque et néorenaissance qui borde des rues pavées et à sa population belle à tomber à la renverse qui papote devant des espressos à la terrasse des cafés en peaufinant l'art de voir et d'être vu, on ne doit pas s'étonner si le visiteur songe à Paris, Londres ou Milan. Promenez-vous le long de l'Avenida de Mayo, le coeur politique de la ville, qui part de l'imposant bâtiment du Congrès, inspiré par le Reichstag de Berlin, et va jusqu'à la Casa Rosada, palais présidentiel du balcon duquel Eva Peron a conquis le coeur des Argentins. En flânant dans les quariers de San Telmo, aves ses vieux cafés et ses places ombragées, et de la Boca, où les maisons au toit en zinc sont peintes de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, vous vous croirez dans une petite ville ouvrière d'Italie. Ailleurs, les hôtels pariculiers, les palaces et les bâtiments officiels rappellent des édifices emblématiques d'Europe. Ils furent financés au début du siècle par les investisseurs étrangers et les éleveurs de bétail. À quelques heures de voiture de la capitale s'étendent de somptueux haras et estancias, certains transmis dans la même famille de génération en génération. La crise économique de 2001 étant derrière eux, les protenos, à savoir les habitants de Buenos Aires, redéfinissant aujourd'hui leur style en puisant leur inspiration dans leur propre culture. Comme sa musique nationale mélancolique, le tango, Beunos Aires est une ville qui vous hypnotise sur-le-champ. Mais il faut beaucoup plus de temps pour la comprendre et l'apprécier à sa juste valeur.
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